lundi 10 mars 2014

ÉLECTIONS QUÉBEC 2014 - Candidature de Pierre-Karl Péladeau


Par Bernard Bujold (LeStudio1.com) - 
Pauline Marois vient de "compter" un but grâce à la candidature du propriétaire de Quebecor inc., Pierre-Karl Péladeau, mais il faudra voir si ce coup d'éclat se concrétisera par des votes dans l'actuelle campagne électorale. 
En effet, si Pierre-Karl Péladeau est certainement un candidat vedette, il peut aussi être très violent dans ses décisions et il a plusieurs ennemis idéologiques de la gauche, notamment au sein même du Parti québécois et des milieus syndicaux. L'exemple le plus évident du sentiment anti-gauche envers Péladeau est le lock-out de presque deux ans au Journal de Montréal et l'élimination de près de 200 emplois (165 éliminés sur 227 employés au début du conflit). 
La réaction à la candidature de PKP n'a pas tardée chez les opposants et plusieurs qualifient Péladeau d'anti-travailleurs. On peut présumer que tous les syndicats québécois et leurs membres seront en désaccords avec cette candidature de Pierre-Karl Péladeau qui se présente dans St-Jérôme, la circonsription qu'abandonne le député et ancien chef de la police de Montréal, Jacques Duchesneau. Personnellement, si j'ai assez bien connu Pierre-Karl Péladeau alors que j'étais l'adjoint de son père, je ne lui ai jamais reparlé intimement depuis la mort de Pierre Péladeau en 1997. 
Je partage cependant les commentaires du journaliste financier de La Presse, Jean-Philippe Décarie, qui était l'un des journalistes vedettes de l'ancien Journal de Montréal avant le lock-out. (voir texte ci-bas) Jean-Philippe a bien connu PKP ainsi que son père et sa critique de la candidature de PKP est précise. Le texte décrit exactement ce que j'ai connu de PKP. 
Un individu plus intelligent que la moyenne et doté d'un très vif esprit de compétition. En anglais, on appelle ce sens: "The Killer Instinct". On peut ainsi conclure que si Péladeau est élu, les grands perdants seront des militants péquistes ambitieux comme les Bernard Drainville et Jean-François Lisée qui rêvaient de remplacer un jour l'actuelle chef Pauline Marois. Pierre-Karl Péladeau ne joue jamais pour être un joueur sur le banc et il est un leader naturel qui sait s'imposer et éliminer la compétion. PKP a aussi un comportement particulier face à ses combats. Il sait évaluer ses forces et celles de ses adversaires et il entreprend rarement, sinon jamais, une guerre qu'il n'aurait pas gagnée à l'avance. 
Des experts en comportement disent que ce trait serait le propre des leaders. 
On peut donc comparer PKP à tous les grands leaders significatifs qui ont aussi généralement les qualités de leurs défauts et, dans le cas de PKP, ses défauts, selon-moi, ont été motivés pendant des années par la relation difficile avec son père. 
Par ailleurs, sur le plan général, les deux partis politique provinciaux, Libéraux et Péquistes, seraient présentement à égalité dans les intentions de vote selon un sondage en date du 8 mars, ce qui produirait un autre gouvernement minoritaire comme avant l'actuelle campagne électorale... 
Le sondeur de CROP-Radio Canada croit aussi que l'arrivée de Pierre-Karl Péladeau va créer un net clivage gauche-droite et que le débat va dériver vers la souveraineté ce qui désavantagerait le Parti québécois au résultat final. 
Le jour du vote décisif est le lundi 7 avril prochain... 
À suivre! 
Photo 1: Assemblée nationale du Québec ;
Photo 2 et 3: Pauline Marois et Pierre Karl Péladeau;
Photo 4: Caricature Pierre Karl Péladeau;
Photo 5: Ancien édifice Le Journal de Montréal;
Voir analyse de la candidature de Pierre-Karl Péladeau ; 
Voir sondage CROP Radio-Canada ;

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