Par Bernard Bujold (LeStudio1.com) -
La violence à Montréal atteint des sommets jamais vus avec des manifestations
dimanche soir (20 mai 2012) qui ont duré toute la nuit et avec plus de
300 arrestations. Les révoltés contestent les décisions du gouvernement de
Jean Charest et on demande sa démission immédiate.
Après 27 nuits consécutives de manifestation violentes on peut se demander
jusqu'à quand tiendra Jean Charest en tant que Premier ministre du Québec
qui déclare ne pas avoir l'intention de déclencher des élections générales et
qui entend demeurer en poste...
La stratégie des étudiants et des mouvements syndicaux est de plus en plus
évidente et, il faut l'admettre, bien pensée! On transforme le débat sur les droits
de scolarité vers un débat concentré plutôt sur la démission de Jean Charest.
C'est ce qui s'appelle en relations publiques: trouver le bon "spin".
La stratégie est très intelligente car si la population appuie la hausse des droits
de scolarité à presque 70%, les sondages démontrent aussi que la population
n'appuie pas Jean Charest en tant que Premier ministre dans cette même
proportion d'environ 70%. Il y a donc lieu de conclure que le degré d'adhésion
à un mouvement demandant sa démission prendra un élan incontournable et
surtout progressif.
Pour le Gouvernement libéral la situation devient compliquée car on peut
déclarer que les étudiants sont trop exigeants mais on ne peut pas critiquer
quelqu'un qui dit ne pas nous aimer...
Il faudra voir la suite mais si l'escalade de la contestation contre Jean Charest
se poursuit vers le haut, il devra obligatoirement y avoir des élections d'ici
les prochains jours. C'est la seule solution!
À suivre.
Photo 1: Jean Charest ;
Photo 2 et 3: Manifestations à Montréal ;
Voir reportage La Presse ;
Voir vidéo complet attaque des policiers sur la terrasse ;
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